Antoine Doinel n’est pas mort. Antoine a vingt ans, un romantisme maladroit qui frôle la naïveté, une voix nasillarde digne d’un héros tragi-comique à la Truffaut. Avec en prime une note de poésie onirique qui ajoute à l’anachronisme du personnage. Fauché, Antoine se met à dealer. Il rêvait d’aller au bord de la mer au petit matin, il finit par se retrouver enfermé dehors, sans argent ni client. Ce Don Quichotte joliment incarné par Antoine Gabrielli erre dans les rues de Paris entre un voleur de bicyclettes, un jeune homo amoureux de lui et un joli sosie de Romy Schneider (Hortense Gélinet) qui l’éconduit avant de finir dans son lit. Entre La Haine version solo et Taxi Driver version crise d’ado, Tommy Weber réalise, après Callao en 2009, un deuxième film prometteur avec un parti pris du noir et blanc aussi assumé qu’assuré.
Aramis Film
sortie le 30 septembre