À tous les amoureux de Jim Jarmusch et de Hal Hartley, aux orphelins de Samuel Fuller ou de Nicholas Ray, aux nostalgiques de John Cassavetes, nous avons une grande nouvelle à vous annoncer : le cinéma indépendant américain existe encore !
Toujours aussi formellement radical et esthétiquement beau, toujours aussi apte à sculpter l’âme de ses acteurs et actrices et d’en dégager l’intimité la plus universelle. Ces cinéastes, auxquels désormais Rachel Lambert appartient, sont les écumes d’un océan mainstream, à la fois fruit et rejet d’un star-system hollywoodien. Et ce n’est pas anodin que Daisy Ridley, actrice des blockbusters Star Wars et femme engagée, se retrouve à jouer le rôle principal de ce qui fût d’abord un court-métrage, sorte d’étude sociologique sur le monde du bureau, ses trajectoires, ses habitudes et ses rituels. Ne vous laissez pas conter par le fade titre français de Sometimes I Think About Dying et plongez dans l’univers de Fran, cette employée de bureau distraite, quasi autiste et qui va, par amour, sortir de sa bulle dorée.
Synopsis : Sur la côte morne d’Oregon, Fran passe ses journées dans la solitude d’un bureau de travail à écouter le bourdonnement de ses collègues, rêvassant parfois pour faire passe le temps. Elle traverse sa vie en fantôme, incapable de faire éclater sa bulle d’isolation. C’est alors que Robert fait son entrée dans la boite où elle travaille. Il ne connait encore ni la ville ni les dynamiques du bureau. De nature agréable, il essaye constamment de discuter avec Fran. Bien que cela aille à l’encontre même de son être, il semblerait qu’elle pourrait bien finir par lui accorder une chance.
La vie rêvée de Miss Fran, de Rachel Lambert, avec Daisy Ridley, Dave Merheje, Parvesh Cheena, Brittany O’Grady. Condor distribution, en salle dès le 10 janvier