Du 16 au 22 mai, la Villa Gillet rappelait, via son festival Littérature Live, que les œuvres littéraires sont toujours des œuvres vives. Transfuge y était le temps d’une rencontre.
Lyon, ville « emblématique » – au sens non point décoloré et affaibli de l’épithète aujourd’hui mise à toutes les sauces (lyonnaises ou non), mais à celui, riche d’harmonies étranges et allusives, des images qui ont enfanté les poèmes-arcanes de l’enfant du pays, Maurice Scève. Aussi, qu’à la faveur d’un festival lui aussi tissu d’une riche substance harmonique (rassemblant par exemple autant Nicolas Mathieu et Jón Kalman Stefánsson que Mathias Énard, Mariana Enriquez et Mónica Ojeda), on ait rencontré, sous les couleurs de Transfuge, Mohamed Mbougar Sarr et Claudia Durastanti – voilà qui est bel et bien « emblématique », dans toute la force et l’étendue de l’acception de l’adjectif, tant les deux auteurs, avec une ardeur indomptable et souriante qu’on aurait cru communiquée par le caniculaire soleil du jour, mettent les forces – considérables – de la langue et de leurs livres à déployer, sans l’éventer, un même arcane. Celui, paradoxalement protéiforme comme une polyphonie, du silence. Ainsi va Littérature Live, sous la direction experte et chaleureuse de la Villa Gillet, ainsi devraient aller tous les festivals, dont celui-ci pourrait être l’emblème : donner à entendre, à tous et sans exclusive, avec un enthousiasme sans frein, les secrets de la littérature.
Retrouvez l’intégralité de la rencontre entre Mohamed Mbougar Sarr et Claudia Durastanti animée par Damien Aubel en suivant ce lien.
Littérature Live, Festival international de littérature de Lyon – Auvergne-Rhône-Alpes