Les artistes à ne pas manquer !
Sarah Brahim
C’est au bord du lac de Lugano, en Suisse, au sein d’une merveilleuse villa construite jadis par la ballerine française Hélène Bieber que l’on découvre la première exposition personnelle de l’artiste américano-saoudienne Sarah Brahim (née en 1992). Le voyage vaut le détour, autant pour le paysage lacustre encerclé de montagnes que pour les œuvres sensibles de l’artiste, danseuse elle aussi, qui arrive à transcender cette pratique dans l’univers de la performance, de la vidéo et de la photographie. Le corps, omniprésent, épouse l’architecture et les éléments naturels dans une osmose qui fait naître la poétique de la ruine contemporaine et celle du souvenir. On reste en apesanteur.
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Sarah Brahim, Sometimes we are eternal, jusqu’au 28 avril 2024 à la Fondation Bally, Lugano, Plus d’informations
Dora Jeridi
Diplômée des Beaux-Arts de Paris et distinguée par le Prix des Amis des Beaux-Arts et le Prix Révélation Emerige 2022, Dora Jeridi (née en 1988) est une des peintres les plus prometteuses de sa génération. La première impression est celle d’une puissante déflagration. Devant nous, au sein de formats ambitieux, la peinture explose d’une férocité gestuelle qui allie les références à l’histoire de l’art – superpositions de David Salle, fulgurances de Bacon, voracité picassienne et portraits en pied de Vélasquez ne sont pas loin – à une contemporanéité angoissante au diapason de notre société en crise où l’iconographie pop bouleverse la composition dans un tumulte expressionniste. Dora Jeridi n’a peur de rien, comme le prouve cette première exposition personnelle en galerie.
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Dora Jeridi, Concrete Fear, jusqu’au 6 janvier, galerie Mor Charpentier, plus d’informations
Léonard Martin
La galerie Templon, au sein de son espace bruxellois, offre sa première exposition personnelle en galerie à Léonard Martin (né en 1991), diplômé des Beaux-Arts de Paris et du Fresnoy et résident de la Villa Médicis en 2019. Servant son imaginaire aussi bien par la peinture, la sculpture, les automates que la vidéo, il aime réinventer et manipuler les canons artistiques, littéraires ou cinématographiques. Ainsi, pour cette exposition, son esthétique fragmentée tente de trouver une suite possible à la fin explosive du film Zabriskie Point d’Antonioni. Subtilement, l’envol d’objets en tous genres sert l’imagerie foisonnante et rhizomatique de l’artiste.
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HUILE ET ACRYLIQUE SUR TOILE
171 × 219 CM
Léonard Martin, Suite Zabriskie, du 11 janvier au 24 février, galerie Templon Bruxelles, templon.com