Marco Bellocchio raconte ici l’histoire du journaliste italien Massimo Gramellini, hanté par la mystérieuse mort de sa mère lorsqu’il avait neuf ans. Fais de beaux rêves réussit le paradoxe d’être hétéroclite en restant homogène. Récit d’enfance en souffrance, film de fantômes, biographie d’un homme qui raconte les autres pour trouver sa vérité, l’oeuvre évoque avant tout la trajectoire et le destin, la façon dont les événements qu i su r v i e nnent sont chargés de questionnements intimes. À ces interrogations psychanalytiques, la mise en scène répond toujours par le pur cinéma. La souffrance et l’espoir du personnage sont portés par des plans baroques et incarnés, par un montage sur le vif, dont la maîtrise impressionne d’un bout à l’autre. Et si le film n’a pas toujours une tonalité optimiste, il nous laisse effectivement sur de beaux rêves.
Fais de beaux rêves
De Marco Bellocchio, avec Valerio Mastandrea, Bérénice Bejo, Guido Caprini...